Suni Williams et Butch Wilmore les deux astronautes coincés depuis deux mois dans l'ISS. ©AFP or licensors
Ce qui ne devait être qu’un séjour d’une semaine dans la station spatiale internationale pourrait durer jusqu’en 2025: les deux astronautes transportés par le nouveau vaisseau de Boeing pourraient en effet devoir attendre un engin de SpaceX pour revenir sur terre.
L'agence étudie une option de secours pour que les astronautes, Suni Wiliams et Butch Wilmore, puissent revenir sur Terre à bord d'un véhicule construit par SpaceX, (concurrent de Boeing). Leur séjour en orbite, qui devait durer huit jours seulement, pourrait se prolonger jusqu'à l'année prochaine. Selon le plan d'urgence, une capsule Crew Dragon de SpaceX se rendrait à la station spatiale avec deux astronautes au lieu de quatre. Suni Williams et Butch Wilmore se joindraient alors à l'équipage de la station spatiale en tant que membres à temps plein pour un séjour d'un semestre, avant de revenir à bord de la capsule Crew Dragon vers février prochain.
La Nasa : « les problèmes rencontrés par le vaisseau spatial de Boeing étaient plus graves qu'on ne le pensait … les deux astronautes ne pourraient finalement pas rentrer chez eux à bord du véhicule prévu. »
Le voyage du Starliner a été marqué par des problèmes dès le début. Initialement prévu pour le 5 juin, le décollage avait été reporté deux fois en raison de fuites d'hélium. Les problèmes ont continué après l'arrivée des astronautes à l'ISS : cinq moteurs sur les 28 ont surchauffé et se sont déconnectés des systèmes informatiques, obligeant à un arrimage manuel. La mission, qui devait initialement durer un peu plus d'une semaine, traîne désormais en longueur, rendant la date de retour de plus en plus incertaine. Ce report doit permettre aux ingénieurs de la NASA et de Boeing de consacrer plus de temps à l'analyse et à la résolution des problèmes qui affectent le système de propulsion du Starliner. Ces difficultés techniques soulèvent des inquiétudes quant à la capacité du vaisseau à ramener en toute sécurité son équipage sur Terre.
Le constructeur américain avait déjà accumulé des années de retard sur son programme, se laissant ainsi largement battre par SpaceX, qui achemine déjà les astronautes de la Nasa vers l'ISS depuis 2020. Pour la Nasa, qui a commandé ce véhicule il y a dix ans, l'enjeu était d'avoir un deuxième véhicule en plus de celui de SpaceX pour transporter les astronautes américains et mieux répondre à (différents scénarios) d'urgence, par exemple en cas de problème sur l'un des vaisseaux.