Le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, s'adresse aux médias avant une réunion du Conseil des affaires étrangères (CAE) au siège de l'UE à Bruxelles, le 18 mars 2024. Photo AFP/KENZO TRIBOUILLARDolitics-diplomacy
C'est « inacceptable », la « famine est utilisée comme une arme de guerre », a-t-il encore dénoncé, comme il l'avait déjà fait la semaine dernière devant les Nations unies à New York.
À Gaza, « nous ne sommes plus au bord de la famine, nous sommes face à une famine qui affecte des milliers de personnes », avait-il dit un peu plus tôt dans la matinée dans un discours devant un forum européen sur l’aide humanitaire. Israël a aussitôt critiqué ces propos.
Josep Borrell : « Gaza était avant la guerre la plus grande prison à ciel ouvert. Aujourd’hui c’est le plus grand cimetière à ciel ouvert pour des dizaines de milliers de personnes, mais aussi pour nombre des plus importants principes du droit humanitaire »
Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz sur X : « Il est temps que (...) Josep Borrell arrête d'attaquer Israël et reconnaisse notre droit à nous défendre contre les crimes du Hamas … Israël autorise une importante aide humanitaire à Gaza, par terre, air et mer pour quiconque veut aider »
Les ministres européens des Affaires étrangères devaient discuter lundi à Bruxelles de la situation à Gaza, mais « aucune décision d’envergure » ne devrait être prise, a reconnu avant la réunion le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis. Les ministres devraient cependant annoncer des sanctions contre des colons israéliens accusés d’exactions contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Les Européens vont également annoncer de nouvelles sanctions contre le Hamas, le mouvement islamiste palestinien au pouvoir à Gaza, mais restent très divisés sur l’attitude à adopter vis-à-vis d’Israël dans sa guerre contre le Hamas, qui a déjà fait plus de 30 000 morts selon le mouvement palestinien.