SERGEI SUPINSKY / AFP
Volodymyr Zelensky et Charles Michel lors d’une conférence de presse commune à Kiev en novembre.
Ardemment réclamée par Kiev, l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne vient de franchir une première étape. Charles Michel, président du Conseil européen, a annoncé jeudi soir l’ouverture des négociations. La Hongrie a cependant refusé une nouvelle aide de 50 milliards d’euros en faveur du pays
L'annonce est tombée en toute fin d'après-midi. À la surprise générale. Les leaders de l'Union européenne, réunis à Bruxelles, ont donné leur feu vert au coup d'envoi des négociations d'adhésion de l'Ukraine. C'est une décision historique pour l'Union qui se rapproche un peu plus d'une Europe élargie, s’étirant vers une Russie toujours plus hégémonique. C'est aussi un signal politique fort de soutien au président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
Mark Rutte : « Nous sommes 26 pays à avoir donné notre feu vert. Il n’y a pas d’accord avec la Hongrie pour l’heure, mais je suis confiant que nous y parviendrons l’an prochain »
Le président ukrainien attendait, tout comme des millions d’Ukrainiens, un signal d’encouragement des Européens, alors que les nuages s’accumulent au-dessus de Kiev. Sa contre-offensive militaire n’a pas produit de percée décisive et l’aide occidentale, indispensable à l’effort de guerre, est bloquée. L’UE avait prévu d’accorder à l’Ukraine une aide de 50 milliards d’euros, 33 milliards de prêts et 17 milliards d’euros de dons, sur quatre ans à compter de l’an prochain. Cette nouvelle aide est jugée cruciale à Kiev au moment où une aide américaine de plus de 60 milliards de dollars reste bloquée au Congrès en raison de réticences d’élus républicains.
L’UE a également décidé d’accorder le statut de pays candidat à la Géorgie et d’ouvrir, sous conditions, des négociations d’adhésion avec la Bosnie-Herzégovine.