Après la publication vendredi 2 août du rapport sur l’emploi américain, les marchés craignent l’entrée en récession de la première puissance économique mondiale, plongeant de nombreuses places financières dans le rouge.
Lundi noir pour les Bourses mondiales. La crainte d’une entrée en récession de l’économie américaine a créé un mouvement de panique sur les principales places boursières. Parmi les places les plus touchées : Tokyo, au Japon. Le Nikkei 225 a ainsi perdu 12,4% lundi, son plus grand plongeon journalier depuis 1987, en clôturant à 31 458 points. Plus tard, ce sont également les Bourses européennes qui ont chuté. Le CAC 40 a ainsi ouvert en baisse de 2,5%, à Paris, comme le DAX 30 allemand et le FTSE 100 à Londres au Royaume-Uni. Le Dow Jones a chuté de 3% comme le S&P 500, tandis que le Nasdaq reculait de plus de 5%.
Aurélien Buffault, gérant obligataire chez Delubac AM : « Les marchés ont prix connaissance de toute une batterie d'indicateurs extrêmement mauvais et qui ont surpris aux Etats-Unis … La Réserve fédérale est en retard sur ce qu'elle devrait faire, à savoir baisser ses taux directeurs pour éviter une récession aux Etats-Unis … Ils anticipent désormais que la banque centrale américaine pourrait agir avant sa prochaine réunion de septembre et s'attend à cinq baisses de ses taux directeurs d'ici la fin d'année »
La panique a été déclenchée vendredi avec la publication des chiffres de l’emploi pour juillet aux Etats-Unis, qui ont montré une hausse brutale du chômage. Celui-ci frappe désormais 4,3 % de la population active, tandis que les créations d’emplois (114 000) ont accusé un recul inattendu par rapport à juin (179 000). S’y ajoutent un indice des investissements industriels catastrophique et une désaffection des consommateurs, attestée par les résultats médiocres des entreprises de grande consommation, telles que McDonald’s ou les compagnies aériennes. Bulle de la technologie, chute de l’investissement, consommation morose : les ingrédients laissant craindre une récession sont là, selon les exégètes américains.
Cette perspective a fait chuter les taux d'intérêt sur le marché obligataire, qui sont ensuite revenus stables.
#bourse #finance #economie #japon #europe #etatsunis #france #allemagne #business