Jean-Luc Mélenchon n'avait pas apprécié l'interdiction de sa conférence dédiée au Proche-Orient. Photo Sipa/François Greuez
La ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé dimanche 28 avril une future plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour « injure publique »
Le chef de file de La France insoumise avait comparé le président de l’Université de Lille, Régis Bordet, au dignitaire nazi Adolf Eichmann, chargé de l’organisation de la déportation, après l'interdiction d'une conférence qu'il devait tenir sur le campus lillois le 18 avril.
Jean-Luc Mélenchon : « Moi je n’ai rien fait, disait Eichmann. Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne »
Sylvie Retailleau : « Les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui ont traité de nazi le président [de l’université de Lille], c’est une injure publique … mon ministère va porter plainte pour injure publique devant un agent public »
Jean-Luc Mélenchon, qui devait animer cette conférence avec la candidate aux élections européennes Rima Hassan, avait alors dénoncé « un abus de pouvoir de république bananière ». Pour justifier l'interdiction de cette conférence dédiée au Proche-Orient, la préfecture du Nord avait invoqué un risque de « trouble à l'ordre public ».
Dans un entretien à L'Opinion dimanche, le président de l'université de Lille Régis Bordet a pour sa part affirmé que « le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le rectorat et la préfecture (les ont) contactés pour s'informer sur la situation. A aucun moment, il n’y a eu de leur part la moindre volonté d’influencer la décision »