Saleh al-Arouri, numéro deux du Hamas, au Caire, en Egypte, le 12 octobre 2017. (IBRAHIM EZZAT / NURPHOTO / AFP)
Le Hezbolla libanais confirme la mort de six personnes, dont le numéro deux du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, Saleh el-Arouri, après une frappe isralienne sur un bureau du Hamas à Beyrouth, au Liban, mardi 2 janvier.
Selon l'un de ces responsables, Saleh al-Arouri a été tué, ainsi que cinq autres personnes, dans une frappe israélienne qui a visé le bureau du Hamas dans la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah pro-iranien. Un autre responsable du Hamas, Samir Fandi, a également été tué, a indiqué à l'AFP un responsable libanais de la sécurité. Selon l'agence officielle libanaise ANI, une réunion des formations palestiniennes se tenait dans ce bâtiment de la banlieue sud au moment de la frappe.
Ezzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas : « Les lâches assassinats menés par l'occupant sioniste contre les leaders et symboles de notre peuple palestinien à l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine, ne parviendront pas à briser la volonté et la résilience de notre peuple, ni à entraver la poursuite de sa vaillante résistance »
Saleh Arouri était accusé par Israël d'être le cerveau de nombreux attentats. L'homme a été élu en 2017 adjoint d'Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, devenant ainsi le numéro deux du mouvement islamiste. Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a dénoncé mardi soir comme "un crime" la frappe israélienne sur la banlieue de Beyrouth. Dans un communiqué, il a estimé que "ce nouveau crime israélien vise à entraîner le Liban dans une nouvelle phase de confrontation" avec Israël. Les affrontements entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, étaient jusque-là limités aux zones frontalières dans le sud du Liban.
L'armée israélienne n'a pas confirmé la frappe, indiquant "ne pas commenter les informations des médias étrangers".