La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen lors d'un événement à Strasbourg, en France, en janvier 2024.
Les dirigeants européens se sont entendus jeudi 27 juin pour accorder à Ursula von der Leyen un deuxième mandat à la tête de la Commission européenne, dans le cadre d'une répartition des postes clés de l'UE.
Ursula von der Leyen devra encore être adoubée par une majorité absolue de 361 eurodéputés. Le vote pourrait avoir lieu le 18 juillet lors de la première session plénière du nouveau Parlement. En 2019, elle avait été élue de justesse, avec neuf voix d’avance. L’accord porte également sur la désignation du socialiste portugais Antonio Costa à la tête du Conseil européen et de la centriste Kaja Kallas, première ministre estonienne, aux fonctions de cheffe de la diplomatie.
Kaja Kallas : « Je suis honorée par le soutien du Conseil européen, c'est une énorme responsabilité. La guerre en Europe, l'instabilité croissante dans notre voisinage et dans le monde sont les principaux défis de la politique étrangère européenne »
Antonio Costa : « Je suis ravi de la décision du Conseil européen de proposer Ursula von der Leyen comme présidente de la Commision européenne et de nommer Kaja Kallas comme haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité »
Viktor Orban : « Les électeurs européens ont été trompés. (La droite) a formé une coalition de mensonges avec la gauche et les libéraux »
Ces trois noms étaient largement favoris, les jeux semblant faits avant même le sommet de Bruxelles, suite à l’accord conclu mardi entre six dirigeants européens – dont Emmanuel Macron et l’Allemand Olaf Scholz – appartenant à la "grande coalition" droite/sociaux-démocrates/centristes, dans la foulée des élections européennes. Giorgia Meloni et Viktor Orban ont été très clairs, ils n'ont pas du tout apprécié être laissés de côté pour composer cet organigramme. Le Premier ministre nationaliste hongrois, Viktor Orban, avait fustigé en arrivant au sommet un arrangement "honteux"
Comme Viktor Orban, Giorgia Meloni entend peser davantage sur les choix du futur exécutif à Bruxelles, suite à la poussée des droites radicales et extrêmes lors des élections européennes -- notamment du groupe ECR de la dirigeante italienne, qui a ravi la troisième place à la famille centriste du président Emmanuel Macron au Parlement européen.