Les États-Unis ont déclaré ce mardi réactiver dès avril les sanctions contre le secteur pétrolier et gazier vénézuélien, après avoir annoncé de nouvelles sanctions sur l'or. Ils dénoncent le non-respect par Caracas des engagements pris en vue de la tenue d'une élection présidentielle cette année, dont la date n'est toujours pas fixée.
Washington a ordonné cette semaine la liquidation de toutes les transactions commerciales entre des entités américaines et la société minière publique vénézuélienne Minerven, et a déclaré qu'elle annulerait en avril son assouplissement des sanctions sur l'énergie si l'administration du président Nicolas Maduro ne respectait pas un accord signé l'année dernière pour accepter les conditions d'une élection présidentielle équitable.
Washington : « En l'absence de progrès (…), notamment pour permettre à tous les candidats de concourir à l'élection présidentielle, les États-Unis ne renouvelleront pas la licence (autorisant l'achat de pétrole et de gaz vénézuéliens) lorsqu'elle arrivera à échéance le 18 avril 2024 »
Mardi, le ministre vénézuélien du pétrole, Pedro Tellechea, a déclaré que le pays était prêt à faire face à un retour des sanctions et a averti que les États-Unis pourraient également souffrir d'une diminution des exportations de pétrole vénézuélien. Mais son message n'a guère calmé les entreprises qui prévoyaient d'acheter du pétrole vénézuélien et d'établir des partenariats pour des projets énergétiques au Venezuela, selon certaines sources.
Successeur de Hugo Chavez, décédé en 2013, M. Maduro avait été réélu en 2018 lors d'un scrutin boycotté par l'opposition et non reconnu par plus de 60 pays, dont les Etats-Unis, qui ont imposé une batterie de sanctions au pays.