Le chef du service central des armes et explosifs auprès du ministère de l’Intérieur, Jean-Simon Mérandat, a annoncé mercredi sur le plateau de Chassons TV, émission YouTube couvrant l’actualité du secteur de la chasse, que les buralistes pourraient bientôt être autorisés à vendre des munitions.
L'annonce est d'abord passée inaperçue, à part dans le milieu des chasseurs, avant de se répandre comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. À partir du 1er janvier 2024, des munitions de chasse pourraient être vendues directement dans les bureaux de tabac.
Jean-Simon Mérandat : « À partir du 1er janvier, ils [les propriétaires des tabacs] pourront s’adosser à un armurier, et vendre des cartouches de chasse, puisque nous faisons évoluer la réglementation pour qu’ils se forment à la réglementation de vente de cartouches d’armes »
Le patron des experts en armes a d’abord rappelé l’impératif pour les chasseurs de créer un compte personnel SIA (Système d’Information sur les Armes) avant le 31 décembre 2023 pour conserver leur droit à acquérir et détenir une arme. Le dispositif, que Jean-Simon Mérandat a lui-même supervisé, vise à faciliter les déclarations et les acquisitions d’armes en France. 600 000 sur 1 million de chasseurs français ont déjà enregistré leur arme.
Sur X (ex-Twitter), les internautes ont massivement relayé l'information, principalement pour la fustiger. "C'est ahurissant", a ainsi réagi le Parti animaliste : "Il est insupportable que l'État facilite l'utilisation des armes." "Perso, je propose qu'on l'étende aux boulangeries et aussi à la Poste pour redynamiser nos villages", a de son côté raillé Pierre Rigaux, militant écologiste.