Des manifestants d'extrême droite affrontent la police, le 4 août 2024 à Weymouth, en l'Angleterre
Crédit : JUSTIN TALLIS / AFP
Après les assassinats qui ont coûté la vie à trois fillettes dans le nord de l’Angleterre, les réseaux sociaux se sont enflammés, alimentés par des commentaires anti-immigrés et contre l’islam. De violentes manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays.
Le Royaume-Uni est en train de vivre ses pires émeutes depuis dix ans. Elles ont débuté après le meurtre au couteau de trois fillettes à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre, lundi 29 juillet. (Il y a une semaine à Southport, une localité au nord-ouest de l'Angleterre, un adolescent de 17 ans s'est introduit dans une salle de danse et a poignardé une dizaine de fillettes. Trois n'ont pas survécu. ). Peu après, des rumeurs ont commencé à circuler, relayées par des personnalités de la droite dure, sur la religion et l’identité de l’agresseur présumé, Axel Rudakubana, un jeune homme de 17 ans. Un démenti de la police, dénonçant des fausses informations, n’a pas suffi à calmer ce départ de violences.
Keir Starmer, le Premier ministre : « Je vous garantis que vous regretterez d'avoir participé à ces désordres que ce soit directement ou indirectement … en ayant provoqué ces actions en ligne … le gouvernement fera tout ce qu’il faut pour traduire ces voyous en justice aussi vite que possible »
Depuis le lendemain de l'attaque, plusieurs émeutes ont eu lieu en Angleterre et plus de 250 personnes ont été arrêtées. Derrière ces fake news et aussi les manifestations, on retrouve la British Defence League, une organisation islamophobe très proche des groupes de hooligans. Le mouvement se retrouve derrière le slogan (Enough is enough), (trop c'est trop) pour dire qu'il faut mettre un terme à l'immigration illégale. Les émeutiers s'en prennent aux mosquées et aux centres d'hébergement des demandeurs d'asile, comme hier dans la ville de Rotherham. Partout, c'est le même scénario, des rassemblements de quelques centaines de militants d'extrême droite qui dégénèrent à chaque fois en affrontement avec la police.
Le jeune homme a été placé en détention provisoire. Son identité a été rendue public. Il s’agit d’un Gallois de 17 ans, né de parents rwandais.