AFP.
Alors que les pourparlers pour un cessez-le-feu à Gaza se poursuivent, Israël continue de bombarder la ville de Rafah, au sud de l’enclave palestinienne.
La Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de "nombreux morts" dans la nuit à Rafah. Et l’hôpital koweïtien, situé dans cette ville, a dit avoir reçu "11 morts" et des "dizaines de blessés" dans ces frappes, relevant ainsi un premier bilan de cinq morts. Des témoins et des sources sécuritaires palestiniennes font état de frappes aériennes tard lundi et tôt mardi, ainsi que d’intenses tirs d’artillerie à travers la bande de Gaza, et plus particulièrement à Rafah et ses environs.
Les services du Premier ministre : « Le cabinet de guerre a décidé à l'unanimité de poursuivre l'opération à Rafah afin d'exercer une pression militaire sur le Hamas dans le but de progresser vers la libération des otages et l'atteinte d'autres objectifs de la guerre… Bien que la proposition du Hamas soit loin de répondre aux principales exigences israéliennes, Israël enverra une délégation de haut rang en Égypte dans le but de maximiser les chances de parvenir à un accord à des conditions acceptables pour Israël »
L'armée israélienne a réitéré lundi soir l'injonction faite dans la matinée aux habitants des quartiers est de Rafah d'évacuer, précisant que cette évacuation était un prélude à une opération "terrestre" dans cette ville devenue un refuge pour plus d'un million de Palestiniens à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée. Or lundi, après des pourparlers au Caire n'ayant pas débouché sur un accord de trêve, l'armée israélienne a commencé une opération d'évacuation de dizaines de milliers de personnes de Rafah. Puis, en soirée, le Hamas a dit avoir informé l'Egypte et le Qatar, pays médiateurs avec les Etats-Unis, qu'il avait "approuvé leur proposition pour un accord de cessez-le-feu" avec Israël.
Selon le N.2 de la branche politique du Hamas à Gaza, Khalil al-Hayya, la proposition comprend trois phases, chacune d'une durée de 42 jours, et inclut un retrait israélien complet du territoire, le retour des déplacés et un échange d'otages retenus à Gaza et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, dans le but d'un "cessez-le-feu permanent". Jusqu'à présent, Israël s'est opposé à un retrait complet de ses troupes de Gaza et à un cessez-le-feu permanent, estimant devoir mener au préalable une opération sur Rafah pour "vaincre" le Hamas et s'assurer que le 7 octobre ne se reproduise plus.