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Un homme de 44 ans a été mis en examen pour avoir percuté délibérément son ex-compagne enceinte de 33 ans avec sa voiture, à Riedisheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin). La victime, souffrant d'un important traumatisme crânien, est décédée après son transfert au CHU de Strasbourg.
Vendredi, une femme de 33 ans, blessée par les coups de son ex-conjoint, se fait hospitaliser aux urgences de Moenchsberg. Elle sort de l’établissement de santé quelques heures plus tard, relate BFMTV , sans avoir eu le temps de parler aux policiers. D’après le quotidien régional les Dernières Nouvelles d’Alsace , elle s’en serait échappée. Elle aurait ensuite appelé son ex-conjoint, âgé de 44 ans, pour qu’il vienne la récupérer. Une fois dans la voiture un différend a éclaté. La femme a quitté le véhicule en frappant le capot, selon des témoins. L’homme a alors fait une marche arrière avant de repartir en marche avant. Il a percuté son ex-compagne qui est lourdement tombée au sol. Une fois les secours sur place vendredi soir, l’homme est revenu sur les lieux. Intrigués, les policiers ont remarqué son état manifestement alcoolisé. L’homme s’est montré agressif. Il avait 1,26 gramme d’alcool par litre de sang. Reconnu par les témoins sur place, l’homme a ensuite été placé en garde à vue. C’est à l’issue d’une soirée arrosée, le vendredi donc, que la femme avait été hospitalisée pour la première fois. La victime de 33 ans, qui avait été héliportée au CHU de Strasbourg, est morte de ses blessures . Son ex-compagnon a été présenté à un juge à l’issue de sa garde à vue.
Une source policière : « Il a fini par reconnaître avoir eu une dispute avec la victime »
La victime et le suspect étaient parents d’un enfant et séparés depuis trois mois. Après sa première condamnation, l’homme envisageait de s’installer dans le sud de la France et « avait profité de son passage » à Mulhouse pour revoir son ex-conjointe. C’est à l’issue d’une soirée arrosée, le vendredi donc, que la femme avait été hospitalisée pour la première fois. Le suspect a été mis en examen pour violences suivies de meurtre sur sa conjointe. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le suspect est connu de la justice. En mars dernier, il avait été condamné à huit mois de prison ferme pour violence sur conjoint. Une peine prononcée sans mandat de dépôt mais qu'il devait exécuter sous bracelet électronique. Ce dernier n'avait pas encore été posé par la justice. Il avait également été condamné à une peine de sursis probatoire avec exécution provisoire. Il avait en l'occurrence l'interdiction de rentrer en contact avec son ex-conjointe.
En moyenne, sur les dernières années, un féminicide survient tous les trois jours en France. Selon le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, il y en a eu 118 en 2022 et 94 en 2023, un chiffre en baisse accueilli avec prudence par les associations féministes.
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