Immeuble dont les derniers étages ont été détruits à la suite d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le 30 juillet 2024 - afp.com/-
Mardi 30 juillet, l’armée israélienne a mené une frappe ciblée sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, visant selon elle un commandant "responsable" de l’attaque meurtrière sur le plateau du Golan auquel Israël avait promis de riposte.
Le raid aérien israélien a visé le cœur de la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, et les puissantes explosions ont été entendues dans toute la capitale et sa périphérie. Au moins deux missiles ont détruit plusieurs étages d’un immeuble résidentiel situé près d’un hôpital, à un kilomètre à vol d’oiseau de l’aéroport international. Les sièges du bloc parlementaire et celui du Conseil de la Choura, la plus haute instance du parti chiite, se trouvent dans le périmètre visé. Des vidéos mises en ligne quelques minutes après l’attaque montrent une rue recouverte de gravats et de verre brisé, et des voitures en feu. Près d’une heure après le raid, les médias du Hezbollah se sont contentés de rapporter une puissante explosion dans la banlieue sud de Beyrouth, sans fournir plus de détails.
Le ministère libanais de la Santé a annoncé que trois civils, une femme et deux enfants, ont été tués, selon un bilan préliminaire. Plusieurs dizaines de blessés sont pour le moment à déplorer.
Moussa, un habitant : « Nous avons entendu la première frappe, le sifflement d’une roquette, une explosion, le sifflement d’une seconde roquette, une explosion. Voilà. Nous ne pensons pas que ça va être la guerre. Les femmes et les enfants ont eu peur de l’attaque, mais nous les hommes, nous sommes habitués. Que Dieu ait miséricorde des morts et guérisse les blessés. Certains habitants ont quitté le quartier, pas tous »
L'armée Israélienne : « L'armée israélienne a mené une attaque ciblée à Beyrouth contre le commandant responsable du meurtre des enfants de Majdal Shams et de nombreux autres civils israéliens »
Nasser Kanan, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères : « L'action brutale et criminelle de la bande criminelle sioniste dans la banlieue de Beyrouth ne peut certainement pas empêcher (...) la fière résistance du Liban de poursuivre sur la voie honorable du soutien aux Palestiniens opprimés et de s'opposer à l'agression du régime d'apartheid israélien ».
Une source proche du Hezbollah a affirmé que Fouad Chokr, commandant militaire du parti visé par un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth mardi soir, avait survécu à la frappe. L’Iran et la Russie ont rapidement condamné l’opération militaire israélienne, dénonçant une attaque "vicieuse" pour le premier et «une violation grossière du droit international» pour le second.
Plus tôt dans la journée, un civil israélien a été tué par la chute d’une roquette dans le nord d’Israël