Capture d'écran de la vidéo dans laquelle Papacito tire sur un mannequin censé représenter un militant de La France insoumise, postée sur YouTube le 6 juin 2021. (YOUTUBE) (CAPTURE D'ECRAN)
Dans le cadre d’une enquête de la division de lutte contre les crimes de haine, l’influenceur d’extrême droite a été placé en garde vue suite à des vidéos ciblant un élu du Tarn-et-Garonne.
Ces menaces intervenaient au cours de deux vidéos dont la dernière, produite avec le média d'extrême-droite Valeurs Actuelles, a été mise en ligne le 11 mai dernier et vue plus de 500 000 fois. Il y désignait le maire de Montjoi comme une « fouine » et y apparaissait aux côtés d’un éleveur de Montjoi- Pierre-Guillaume Mercadal – un de ses proche opposé à la commune suite à un conflit de voisinage avec un autre habitant, un ressortissant britannique.Dans cette vidéo, il dénonce la corruption supposée du maire, accusé de faire passer ses intérêts et ceux d’habitants aisés avant ceux de la commune.
Christian Eurgal : « mon téléphone est placé en alerte : lorsque j’appelle la gendarmerie, je suis prioritaire »
Papacito encourt jusqu’à 7 ans de prison et 45 000 euros d’amende pour "provocation non suivie d’effet à une atteinte volontaire à la vie". L’enquête porte également sur des faits de "provocation à la haine à raison de l’origine" et d’"injures publiques à raison de l’orientation sexuelle", pour lesquelles il encourt un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Le 28 novembre dernier, Papacito de son vrai nom, Ugo Gil Jimenez avait fait l'objet d'une perquisition de l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine, à son domicile alors qu'il était en voyage en Espagne.
Depuis cette vidéo, la chaîne Youtube de Papacito a été bannie, la plateforme rappelant dans un communiqué que "le harcèlement et la cyberintimidation ne sont pas autorisés" en son sein.