Les trafiquants de haschich au Maroc mènent une campagne de boycott contre les acheteurs israéliens, en signe de protestation contre la guerre en cours dans la bande de Gaza, ont rapporté vendredi les médias hébreux.
La chaine publique israélienne N12 révèle un changement significatif dans le commerce du haschisch au Maroc, où les trafiquants ont décidé de cesser leurs approvisionnements aux contrebandiers israéliens en raison du nettoyage ethnique en cours à Gaza. Cette décision a déjà eu un impact financier considérable, les organisations criminelles ayant subi des pertes estimées à des dizaines de millions de shekels (la monnaie nationale de l’État d’Israël) ; la date exacte du début de ce boycott reste floue.
Un négociant israélien : « Les trafiquants de haschich au Maroc ne sont pas disposés à nous vendre davantage de haschich, que ce soit directement ou par l’intermédiaire d’intermédiaires…Ils ont décidé qu’à cause de la guerre, ils nous boycottaient. Depuis la guerre, nous avons perdu beaucoup d’argent. Au moins des dizaines de millions de shekels. »
Un fournisseur marocain : « Pourquoi est-il possible aux Israéliens de gagner leur vie en vendant du haschich marocain, alors que nos frères palestiniens souffrent de la faim et vivent dans des conditions inhumaines ? … Laissez-les aller acheter ailleurs. Nous ne vendons plus de haschich aux Israéliens »
Un kilo de cannabis marocain se vend à 300 000 shekels (environ 80 000 dollars) en Israël. Un trafiquant marocain basé dans la région du Rif a confirmé l’existence de ce boycott à la chaîne israélienne, soulignant le sentiment croissant que continuer à vendre du haschisch aux Israéliens est moralement injustifiable alors que les Palestiniens endurent des souffrances et des conditions de vie inhumaines. Avant le conflit, les affaires avec les Israéliens étaient prospères, mais désormais, cette activité est désormais terminée.
Le cannabis marocain jouit d’une réputation mondiale en tant que produit haut de gamme de qualité supérieure, représentant une industrie annuelle évaluée à plusieurs milliards de dollars. Cette substance est principalement cultivée et transformée en haschisch (résine de cannabis) dans la région du Rif, au nord du Maroc. La majeure partie du haschich est destinée au marché européen, avec seulement une petite fraction atteignant Israël, où la demande est particulièrement forte en raison de sa réputation de qualité supérieure.