Quelque 133 personnes ont été arrêtées dans la nuit de lundi à mardi devant des locaux de la prestigieuse Université de New York (NYU) après des manifestations étudiantes propalestiniennes.
De nombreuses universités américaines parmi les plus connues se sont retrouvées au cœur de l’actualité avec des mobilisations contre la guerre à Gaza. C’est d’abord à l’université de Columbia, à New York, qu’est partie cette nouvelle vague de protestation : Une centaine d’étudiants, réclamant la fin de la guerre qui ravage Gaza et que leur établissement boycotte toute activité en lien avec Israël. Si les étudiants interpellés ont tous été relâchés, la colère était vive sur les campus, au lendemain de ces arrestations.
Sarah Borus, une étudiante juive pro-palestinienne du Barnard College de l’Université de Columbia : « L’administration de mon université, mes élus au Congrès et même le président se comportent comme s’ils étaient des porte-parole de la communauté juive, assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme. Ils nous réduisent au silence, nous suspendent »
L’Association américaine des professeurs d’université : « Personne sur la place n’a été, à aucun moment, violent ou antisémite, que ce soit en paroles ou en gestes »
La répression à l'université de New York est intervenue quelques heures après l'arrestation de 45 personnes par la police à l'université de Yale à New Haven, dans le Connecticut, au lendemain de l'annonce par l'université Columbia de New York du passage aux cours en ligne en raison des manifestations pro-palestiniennes. Plus de 100 étudiants, dont la fille de la représentante américaine Ilhan Omar, ont été arrêtés à Columbia, jeudi, alors qu'ils organisaient un sit-in. La présidente de Columbia, Minouche Shafik, a fait appel à la police de New York (NYPD) pour faire évacuer les manifestants. Plusieurs personnalités, dont des élus du Congrès, ont accusé ces rassemblements d'attiser l'antisémitisme, et le vif débat est remonté jusqu'à la Maison-Blanche.
Les manifestants exigent que les universités boycottent les entreprises liées à Israël et condamnent l'assaut israélien sur Gaza. Les manifestants du camp adverse, qui soutiennent Israël, affirment que les manifestations virent à l'antisémitisme et font que les étudiants juifs ne se sentent plus en sécurité.