Ebrahim Raïssi, à Téhéran, en Iran, le 19 mars 2024 - Présidence iranienne - AFP
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est décédé. Son hélicoptère s’est écrasé dimanche 19 mai dans le nord-ouest du pays. L'Iran a décrété lundi cinq jours de deuil.
Les autorités iraniennes ont confirmé lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l'accident la veille de leur hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran. Etaient également présents le gouverneur de la province d'Azerbaïdjan oriental, le principal imam de la région, ainsi que le chef de la sécurité du président et trois membres d'équipage. L’hélicoptère avait disparu dimanche en début d’après-midi alors qu’il survolait une région escarpée et boisée dans des conditions météorologiques difficiles avec de la pluie et un épais brouillard. L'épave a finalement été découverte à l'aube, lors de sa découverte, les secours avaient rapidement indiqué qu’il n’y avait « aucun signe montrant que les passagers de l’hélicoptère » étaient en vie, selon la télévision d’Etat.
L'agence officielle Irna : « Le grand esprit du président populaire et révolutionnaire d'Iran a rejoint le royaume suprême »
Le ministère des Affaires étrangères : «La France présente ses condoléances à la République islamique d'Iran après la mort du président Ebrahim Raïss… Elle adresse également ses pensées aux familles des victimes de cet accident »
L'Iran va observer cinq jours de deuil, a annoncé le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, tandis que les funérailles du président iranien doivent débuter mardi à Tabriz, dans le nord-ouest du pays, d'après un média officiel. Le Hezbollah libanais, le Hamas palestinien, ont tous deux rendu hommage au président iranien et au soutien qu'il leur a apporté dans leur lutte contre Israël. Le pape François a adressé lundi ses condoléances au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, après le décès du président Ebrahim Raïssi. Le président syrien, Bachar al-Assad, a lui aussi présenté ses condoléances à l'Iran, qui le soutient depuis le début de la guerre civile dans son pays il y a 13 ans. Le Hachd al-Chaabi, coalition de groupes armés irakiens pro-Iran, a de son côté adressé ses condoléances aux dirigeants iraniens. De nombreux autres pays européens ont joint leurs voix à ces condoléances, comme l’Espagne.
L'annonce de sa disparition ouvre une période d'incertitude politique en Iran, qui est un acteur majeur au Moyen-Orient, région secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. La Constitution prévoit que, en cas de décès, le président est remplacé par le premier vice-président, Mohammad Mokhber, en attendant la tenue d'une élection présidentielle dans les cinquante jours.