Crédit Photo : Assimi Goita / Média X
Le président de la transition militaire au Mali, le chef de l'État, le Colonel Assimi Goita
Les autorités militaires maliennes ont annoncé mercredi la dissolution de l'Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) qu'elle accuse d'être responsable de violences et d'affrontements depuis plusieurs années dans le milieu scolaire, selon un communiqué du Conseil des ministres consulté jeudi.
Les autorités maliennes de transition justifient leur décision par les «nombreux accrochages à main armée entre les différents clans de ladite association». Il y a deux semaines, un étudiant de l'Université de Bamako a effectivement été tué. Ces dernières années, d'autres affrontements avaient déjà fait des morts et des blessés. La police malienne avait également trouvé, à plusieurs reprises, des armes et d'importantes sommes d'argent dans les locaux de l'association.
Le gouvernement : « Les agissements en cause sèment des troubles au sein de l'espace scolaire et universitaire et provoquent des perturbations des cours, des assassinats, des meurtres et des destructions de biens publics et privés par des manifestations violentes de rue et des ports illégaux d'armes … Au regard de ces constats, l'Association des Élèves et Étudiants du Mali (AEEM) est dissoute »
Au Mali comme ailleurs, les organisations estudiantines sont souvent considérées comme de potentiels foyers d’agitation politique. En 1991, les étudiants avaient été à la pointe du combat pour la chute du général Moussa Traoré, finalement renversé par un coup d’Etat mené par le lieutenant-colonel Amadou Toumani Touré.
Mercredi, les Nations unies se sont dites « profondément préoccupées » par la dissolution d’organisations de la société civile au Mali, et plus largement par des « restrictions croissantes » aux droits humains et aux libertés fondamentales.