Plus de 80 partis politiques et organisations de la société civile au Mali réclament l'organisation «dans les meilleurs délais» d'une élection présidentielle et la fin de la transition dans ce pays sahélien dirigé par une junte depuis 2020.
Le Réseau des défenseurs des droits humains au Mali (RDDHM), des regroupements et partis politiques ainsi que des organisations de la société civile ont réclamé le dimanche 31 mars 2024, à travers deux déclarations distinctes, l’organisation des élections présidentielles au Mali, dans les meilleurs délais. Selon ces organisations, la durée de la transition a officiellement pris fin depuis le 26 mars 2024.
Souleymane Camara, président du Réseau des défenseurs des droits humains au Mali (RDDHM) : « Actuellement, le pays traverse des difficultés énormes et la transition n'a pas vocation à régler tous les problèmes du pays. Il est temps de sortir de cette impasse, d'autant plus que le dernier report de la transition a expiré le 26 mars. »
Yaya Sangaré, ancien ministre et secrétaire général de l’Adéma
: « Nous nous trouvons dans une situation assez floue. Donc si rien n'est fait, nous avons dit que nous ferons en deuxième étape des recours à toutes les voix légales et légitimes pour nous faire entendre afin que nous puissions avoir un retour à l'ordre constitutionnel »
La junte dirigée par le colonel Assimi Goïta avait décrété en juin 2022 que les militaires céderaient le pouvoir aux civils à l’issue d’une période dite de transition s’achevant le 26 mars 2024, après une présidentielle prévue pour février de la même année. Les militaires ont depuis annoncé le report de la présidentielle à une date toujours inconnue. Ils n’ont donné aucune nouvelle indication sur leurs intentions après le 26 mars.
La junte au pouvoir n’a pas encore réagi à ces déclarations.