Hervé Bopda, homme d’affaires camerounais, accusé de multiples agressions sexuelles et viols, a été mis en détention provisoire dans une prison de Douala, selon son avocat, Me Roland Ojong-Ashu.
Depuis la mi-janvier, plus de soixante-dix témoignages anonymes comportant des accusations d’agression sexuelle ont été relayés sur les réseaux sociaux par un blogueur camerounais. Un hashtag (#StopBopda), né de la vague d’indignation des internautes, avait alors été repris plusieurs centaines de milliers de fois sur le réseau social X, bénéficiant notamment de la mobilisation d’artistes, de sportifs et d’influenceurs très suivis à travers le continent africain.
Me Roland Ojong-Ashu : « Il a été transféré à la prison de New Bell ce soir à 18 heures … le juge d’instruction mène davantage d’investigations … douze personnes ont porté plainte … Hormis la pression populaire, on ne peut pas dire pour quelle raison mon client est en détention ».
La pression publique a conduit à une accélération de la procédure, avec la demande d’ouverture d’une enquête de la part de l’ordre des avocats et de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun. Bergeline Domou, militante des droits humains, considère cette mise en détention comme une victoire provisoire, soulignant que désormais Bopda ne représente plus une menace.
Me Ojong Ashu a déposé une demande de remise en liberté immédiate pour son client, dont l’audience est prévue pour le 6 mars.