Les policiers lors de l’intervention à Bordeaux. CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER - @FLOHMOREAU
L’auteur des coups de couteau aurait reproché à ses victimes, de nationalité algérienne, leur consommation d’alcool. La piste terroriste n’est pour l’heure pas privilégiée.
Les circonstances demeuraient floues mercredi en fin de soirée. Mais selon des éléments préliminaires, l'assaillant aurait reproché à ses victimes, de nationalité algérienne, leur consommation d'alcool, alors qu'était célébré le 10 avril, l'Aïd-el-Fitr, fête musulmane honorant la fin du jeûne du ramadan. Sur l'une des nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, l'on peut voir le suspect principal se pencher vers le bas, comme pour donner des coups de couteau à un individu au sol. «Arrête!», peut-on entendre crier. Après l'attaque, l'individu a pris la fuite vers le Pont de Pierre de Bordeaux, qui relie le centre-ville au quartier de Bastide. C'est alors qu'il croise la route de plusieurs policiers, dont l'un armé d'un fusil-mitrailleur. Confronté au comportement erratique et menaçant de l'assaillant présumé, toujours armé d'une lame blanche, l'agent a ouvert le feu, blessant mortellement le suspect, comme l'a confirmé au Figaro le parquet de Bordeaux tard dans la soirée. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre la scène en détail, où l'on voit le policier mettre en joue l'attaquant, qui s'effondre et dévale quelques marches avant de glisser au sol.
Une source policière : « aucune connotation terroriste pour le moment … l'hypothèse d'une rixe pour un motif ignoré semble à privilégier avec toute la prudence nécessaire … Il n'y a pas eu a priori de propos islamistes tenus par l'auteur »
L’identité de l’agresseur n’est pour l’instant pas encore connue, selon des sources policières. Une des deux personnes attaquées est morte sur place. Le pronostic vital de la seconde n’est plus engagé. La victime serait un ressortissant algérien de 36 ans. Le blessé, également un Algérien, aurait 26 ans.
Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, la procureure de la République, Frédérique Porterie, et le préfet de région Etienne Guyot se sont rendus sur place, mais sans s’adresser à la presse.