La mairie de Medellin et l’ambassade américaine avaient déjà tiré la sonnette d’alarme ces dernières semaines sur la hausse des décès causés par la scopolamine, une drogue utilisée pour voler et effacer les souvenirs des victimes qui, à fortes doses ou combinée à l’alcool, peut être mortelle.
Les autorités de Medellín ont annoncé ce mercredi que trois Américains étaient morts en seulement quatre jours dans la ville colombienne. Ces drames surviennent dans un contexte marqué par une recrudescence des vols violents dont sont victimes les touristes étrangers. Appâtés sur des applications de rencontres, ces derniers sont ensuite drogués puis dépouillés.
Manuel Villa, secrétaire à la sécurité de la ville : « Il s’agit de structures (criminelles), ce ne sont pas des incidents isolés »
Dakarai Earl Cobb, 47 ans, a été retrouvé mort lundi dans un hôtel de l’ouest de Medellin, sans ses effets personnels et sans aucun signe de violence. Un jour plus tôt, dans le quartier touristique de Laureles, des employés d’un hôtel ont trouvé le corps d’Anthony Lopez, 29 ans, dans une chambre qu’il aurait partagée avec deux femmes. Tous deux ont été identifiés par la presse locale comme étant des citoyens américains. Des autopsies sont en cours. Samedi, un autre Américain, Manley Mark Conley, est décédé après être tombé du 17e étage d’un appartement loué dans le quartier d’El Poblado. Le 19 janvier, un Lituanien identifié comme Tomas Gedrimas s’était déjà jeté du 12e étage d’un hôtel à Laureles.
Ce phénomène touche également la capitale Bogota. Quand ils ne tournent pas à l’homicide, ces vols débouchent parfois sur une séquestration. Des rançons sont alors demandées en échange de la libération.