Lee Jae-myung attaqué au cou à Busan, le 2 janvier. — © - / AFP
Lee Jae-myung, chef de file de l’opposition sud-coréenne, était encore conscient lorsqu’il a été transporté à l’hôpital après avoir été poignardé au cou, mardi. L'assaillant a quant à lui été arrêté sur place.
Après avoir visité le site d'un nouvel aéroport, Lee Jae-myung marchait dans la ville portuaire, entouré d'une nuée de journalistes, lorsqu'un homme l'a poignardé au cou, selon des images diffusées par la télévision locale. Il s'est ensuite effondré au sol tandis que plusieurs personnes se sont précipitées vers lui pour lui porter secours et couvrir sa blessure. L'étendue de la blessure a été décrite par un officiel comme mesurant moins de 2,5 centimètres de long. M. Lee est resté conscient et n'a perdu que très peu de sang.
Un témoin : « il se dirigeait vers sa voiture tout en parlant aux journalistes lorsque l’assaillant lui a demandé un autographe avant de l’attaquer au niveau du cou avec ce qui semblait être un couteau»
Ancien ouvrier et gouverneur de la province de Gyeonggi, la plus peuplée du pays, il avait proposé des mesures originales, notamment un revenu universel minimum et des uniformes scolaires gratuits. Mais sa candidature à la présidence avait été émaillée par une série de scandales. Il avait notamment été critiqué pour une transaction immobilière jugée douteuse. Des rumeurs lancinantes lui ont aussi prêté des liens avec la mafia et son épouse a été accusée d'avoir illégalement utilisé de l'argent public. Il est soupçonné de corruption en lien avec une entreprise qui aurait illégalement transféré 8 millions de dollars vers la Corée du Nord. M. Lee est aussi accusé d'avoir fait perdre 20 milliards de wons (15 millions de dollars) à une entreprise détenue par la ville de Seongnam (nord-ouest) dont il était le maire.
M. Lee, qui a perdu de justesse l'élection présidentielle de 2022 face à M. Yoon Suk Yeol, est une personnalité éminente de la vie politique sud-coréenne.