Une famille endeuillée par les bombardements israéliens qui ont touché Deir Al-Balah dans la nuit de samedi à dimanche. © Crédit photo : - / AFP
L’armée israélienne a de nouveau largué dimanche ses bombes sur Gaza, faisant des dizaines de morts à la veille du ramadan et en pleine mobilisation internationale pour envoyer de l’aide humanitaire à la population civile assiégée et menacée de famine.
Selon les autorités du Hamas, au moins 85 Palestiniens ont péri ces dernières vingt-quatre heures dans plus de soixante frappes nocturnes qui ont aussi touché des habitations dans le centre et le sud de Gaza, surtout à Khan Younès. Au moins treize personnes ont péri dans la chute d’obus sur des tentes de déplacés dans la région d’Al-Mawasi, entre Khan Younès et Rafah, a précisé le ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas.
Moumen Ahmad : « Ils disent chaque jour qu'il y aura une trêve au premier jour du ramadan. Mais comme vous le voyez, il y a encore eu des frappes ce matin. Assez de cette guerre! »
L’armée israélienne, dont les soldats opèrent dans de vastes secteurs du territoire palestinien, a fait état d’une trentaine de combattants palestiniens tués ces dernières 24 heures dans le centre de Gaza et à Khan Younès. Avant le ramadan, le mois de jeûne musulman sacré, aucune indication ne permet d'espérer un accord de trêve dans ce conflit qui a fait selon le Hamas 31.045 morts, en majorité des civils, dans l'offensive militaire d'envergure menée par Israël à Gaza en riposte à une attaque sanglante sans précédent du mouvement palestinien le 7 octobre.
Israël assiège Gaza depuis le 9 octobre et ne laisse entrer l'aide par voie terrestre qu'au compte-gouttes depuis l'Egypte qui maintient sa frontière fermée. Occupé par Israël de 1967 à 2005, le territoire palestinien était déjà soumis à un blocus israélien depuis 2007.