Membres de la milice Codéco, dans le village de Linga, province de l’Ituri (RD Congo), le 13 janvier 2022.
© Alexis Huguet/AFP
Dans cette région du nord-est de la RDC, quinze civils ont été abattus. Les responsables locaux et la population accusent les miliciens Codéco. Il s’agit de la deuxième attaque en moins d’une semaine.
Le 17 février, en milieu d’après-midi, « les Codéco ont tendu une embuscade aux usagers de la route Katoto-Largu, au niveau du village de Tali, où ils ont arrêté quinze personnes, dont une femme », a indiqué Jules Tsuba, président de la société civile du territoire de Djugu, où s’est déroulée cette attaque.
Selon un humanitaire : « Ils les ont ligotés, puis déshabillés » avant de les tuer. Certaines victimes ont été égorgées, d’autres ont été exécutées par arme à feu a précisé Jules Tsuba. les corps portent des traces de torture ».
Cette fois encore, la population et les responsables locaux accusent les miliciens de la Coopérative pour le développement du Congo (Codéco), un groupe armé qui affirme défendre les intérêts de la communauté lendue face à la communauté rivale des Hemas. Les victimes, selon les sources interrogées par l’AFP, appartenaient à cette dernière.
Le 13 février, des miliciens Codéco présumés avaient tué sept orpailleurs sur des sites miniers, dans ce même territoire de Djugu.