© Laurent CARON/ZEPPELIN/SIPA
Le gouvernement a annoncé que le Groupe union défense (GUD), des associations d'ultra-droite et d’islamistes radicaux ont été dissous en Conseil des ministres ce mercredi 26 juin.
Prisca Thevenot a annoncé, à l’issue du conseil des ministres de ce 26 juin, la dissolution de quatre structures. La décision du gouvernement concerne d’abord Les Remparts, groupuscule d’ultra droite connu pour ses actions violentes à Lyon, et les deux structures associatives qui y sont reliées, le bar La Traboule et le club de sport Top Sport Rhône. Le conseil des ministres a également acté la dissolution de l’association islamiste Jonas Paris.
Le ministre de l'Intérieur : « Nous venons de dissoudre des associations d’ultra-droite, dont le GUD, et d’islamistes radicaux en Conseil des ministres. La haine des extrêmes doit être combattue par la République. Merci aux services du ministère de l’Interieur pour le travail d’enquête »
Antoine Durand, porte-parole des Remparts : « On va contester évidemment cette décision devant le Conseil d'État … on ne va pas se laisser faire face à cette décision arbitraire »
Le décret de dissolution : « agissements violents contre les personnes .. également publié des messages ciblés contre des personnes ou des membres de groupes présentés comme des 'antifa' pour inciter implicitement à commettre des violences à leur encontre … discours provoquant à la haine, la discrimination et la violence à l'encontre des étrangers, en développant un discours axé sur la défense de la race et l'incompatibilité entre l'islam et la civilisation occidentale »
Parmi ces groupes dissous figure le Groupe union défense (GUD), connu pour ses actions violentes. Créé en 1968 à l’université parisienne d’Assas, ce syndicat étudiant avait été mis en sommeil en 2017 et réactivé fin 2022. Il y a une semaine, Gérald Darmanin avait déjà annoncé son intention de demander la dissolution du GUD Paris, précisant sur le plateau de BFM TV qu’il s’agissait d’un "groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national". Le syndicat étudiant d’extrême droite, créé dans les années 1970 était en sommeil depuis plusieurs années mais a été réactivé fin 2022.
Les Remparts, ce groupe d'ultradroite lyonnais a annoncé en réaction qu'il contestera sa dissolution devant le Conseil d'État.