Mehdi Boulenouane , Un caïd du trafic de stupéfiants a été tué par balle ce jeudi 16 mai à Dugny, en Seine-Saint-Denis, dans un probable règlement de comptes.
Selon une source proche de l'enquête, les faits ayant entraîné sa mort se sont déroulés peu avant midi à Dugny, à une dizaine de kilomètres de Paris. Les pompiers ont été appelés pour un homme blessé à la tête et au thorax, d'après la même source. Trois coups de feu ont été tirés, indique le maire de la commune Quentin Gesell sur son compte Facebook, précisant que les faits se sont déroulés rue Charles Guérard. La juridiction interrégionale spécialisée de Paris (JIRS) s’est saisie de l’enquête, qu’elle a confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne, ont indiqué les parquets de Bobigny et Paris.
Me David Metaxas, son avocat : « On est sidérés et en état de choc du côté de ses proches par la violence de ce qui s’est passé … Mehdi avait des appréhensions depuis qu’il avait été libéré, il les avait exprimées lors de l’audience au tribunal correctionnel de Lyon et il faut croire qu’il avait raison d’être inquiet … il voulait complètement se retirer, prendre sa retraite. Il laisse une femme, deux enfants […] venait de sortir de prison … Peu importe qu’il ait des antécédents, qu’il soit connu de la justice, c’est un homme qui s’est fait assassiner en pleine rue dans la région parisienne »
Originaire du quartier Mistral à Grenoble, cet homme de 38 ans avait été condamné en 2016 à dix ans de réclusion dans une vaste affaire de trafic de drogue, d'armes et de blanchiment, dans laquelle une trentaine de personnes étaient jugées. Soupçonné d'être à la tête du réseau, il avait écopé de la peine la plus lourde. Mehdi Boulenouane s’était également fait connaître pour avoir été placé sous contrôle judiciaire avant son procès, moyennant une caution de 500 000 euros que 29 personnes étaient venues payer pour lui en liquide. Ces énormes coupures avaient suscité la suspicion du parquet et conduit à l’ouverture d’une information judiciaire pour blanchiment de stupéfiants, non-justification de ressources et association de malfaiteurs. L’enquête avait abouti à une quinzaine de mises en examen, dont celle de la mère de Mehdi Boulenouane.
Ce décès intervient dix jours après la mort de trois personnes à Sevran, également en Seine-Saint-Denis, sur fond de trafic de stupéfiants.