L'agence Bloomberg avance un investissement chiffré à 6 milliards de dollars de la part de Total dans ce nouveau projet pétrolier en Angola. (image d'illustration) © REUTERS/Sarah Meyssonnier
Un consortium dirigé par TotalEnergies SE a approuvé un projet pétrolier en eau profonde de 6 milliards USD à environ 100 kilomètres au large des côtes angolaises, dont la mise en production est prévue en 2028.
Il s'agira de développer les champs pétroliers de Cameia et Golfinho, situés à 100 km au large des côtes angolaises, par 1 700 mètres de profondeur. TotalEnergies détient 40% des parts dans le projet, comme la compagnie malaisienne Petronas, alors que la compagnie pétrolière publique angolaise Sonangol en détient 20%. Aucun chiffre n'a été communiqué officiellement, mais l'agence Bloomberg avance un investissement chiffré à 6 milliards de dollars de la part de Total.
« Nous avons pris la décision finale d'investissement (FID) du projet Kaminho, un projet destiné à développer les champs de Cameia et Golfinho, situé à 100 km au large des côtes angolaises, par 1.700 m de profondeur d’eau… le premier grand développement en eaux profondes dans le bassin de la Kwanza, comprend la conversion d'un tanker de type VLCC (Very Large Crude Carrier) en unité flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), qui sera reliée à un système de puits sous-marins »
Diamantino de Azevedo, ministre angolais des Ressources Minières, du Pétrole et du Gaz : « Les contrats signés incluent des entreprises nationales et contribuent au contenu local: plus de 10 millions d'heures de travail seront ainsi effectuées par des entreprises locales »
Aucun montant n'est communiqué, mais l'agence Bloomberg évoque un investissement à hauteur de 6 milliards de dollars. TotalEnergies affirme que cette unité flottante, "tout électrique", est "conçue de façon à minimiser les émissions de gaz à effet de serre et éliminer le torchage de routine" et que "le gaz associé sera entièrement réinjecté dans le réservoir".
La production devrait démarrer en 2028, avec un plateau de 70.000 barils de pétrole par jour.
En décembre 2023, l'Angola a choisi de quitter l'Organisation des pays exportateurs de pétrole sur fond de désaccords sur les quotas de production alloué par l'organisation. Et les dirigeants angolais sont bien décidés à relancer la production pétrolière nationale qui a chuté de près de 40% en huit ans et atteint aujourd'hui 1 140 000 barils par jour.